Du paysage historique à l’Ecole de Barbizon : 1816-1860
Si la nature a toujours été un objet d’étude et d’inspiration pour les peintres et ce, depuis l’Antiquité, le paysage a longtemps été considéré comme un élément pictural annexe, servant le plus souvent d’arrière-plan à la scène principale. Sans être encore un art en soi, il s’intègre progressivement aux compositions avec une fonction essentiellement décorative ou symbolique.
Au début du XIXe siècle, pour répondre aux désirs de nombreux artistes de pratiquer la peinture de paysage tout en restant fidèle à la tradition héritée du XVIIe siècle, l’Académie royale de peinture et de sculpture crée, en 1816, le Prix de Rome de paysage historique.
Dès lors, la peinture de paysage devient une discipline artistique à part entière, encadrée par les préceptes d’équilibre, de mesure et d’harmonie propres au classicisme.
Cependant, au cours de la première moitié du XIXe siècle, certains peintres s’éloignent progressivement du modèle académique et décident de peindre la nature pour elle-même, sur le motif.
En réaction aux diverses formes d’éloignement de la nature qui découlent du développement de l’industrialisation et profitant de l’essor du chemin de fer, ces artistes vont chercher à se rapprocher de la nature et à la représenter directement, telle qu’elle est, dans la forêt de Fontainebleau, le village de Barbizon et les environs de Paris.
La peinture de paysage s’affirme désormais en tant que genre pictural à part entière.